César est tout d’abord un personnage atypique, qui a toujours cultivé son accent et son franc parlé du sud de la France.
« Je suis fondamentalement un autodidacte absolu »
Il s’inscrit au cours préparatoires de l’Ecole des beaux-arts de Marseille en 1935, et intègre lEcole en 1938. En 1943, il quitte l’Ecole des beaux-arts de Marseille pour l’Ecole nationale supérieur des beaux arts de Paris. Il y restera jusqu’en 1954.
"J'ai traîné à l'école pendant plusieurs années. [...] Où voulez-vous aller ? L'école c'est un lieu où on a des possibilités disons matérielles: vous rencontrez des copains, vous avez des restaurants universitaires, vous avez un service social... disons que c'est un peu comme une famille. Il y avait aussi la période 39-45 qui faisait automatiquement des étudiants attardés", dira-t-il plus tard.
Il y travaille entre autre le plâtre et le fer, jusqu’à ce qu’il apprenne la soudure à l’arc en 1949, pratique qui le fera définitivement s’orienter vers le déchet métallique.
"Le marbre de Carrare était trop cher, la vieille ferraille traînait partout. Je suis devenu sculpteur parce que j'étais pauvre !"
César fut et est toujours un artiste populaire. Mais l’autodérision dont il faisait preuve vis-à-vis de son propre travail et les doutes qu’il exprimait ont surement joué en sa défaveur : il n’était pas vraiment pris au sérieux. Mais son image est depuis sa mort réhabilitée grâce à des expositions et notamment une rétrospective, organisée à la Fondation Cartier par son ami Jean Nouvel en 2008 et appelée César Anthologie par Jean Nouvel.